Un carton pour simple logis,
posé dans un recoin du trottoir,
voilà l'histoire d'un sans abris
dont la mélancolie s'égare.
Toutes les nuits, il rejoint sa destinée,
passant ses jours à battre le pavé,
avec son balluchon sur son dos courbé,
ses souvenirs dans sa besace usée.
Un chien pour simple compagnie,
un batard comme on appelle
une bête se complaisant avec lui,
suivant de ses pas, les pauvres semelles.
Un carton pour simple logis
posé dans un recoin du trottoir,
un vieil homme est parti
telle une poussière d'étoile rejoignant la nuit.
L.A 28.08.08