Le temps qui passe

Le temps qui passe, mon amour
Ce n'est vraiment pas un problème
Avec, en bouclier l'humour
Et la tendresse comme emblème
C'est, au fil des jours, une aurore
Avec ses feux de renaissance
C'est, au dedans comme au dehors
Une vitale effervescence

C'est une fleur, c'est un flocon
Qui s'agrège et se désagrège
C'est un abri comme un cocon
C'est une note dans l'arpège
C'est, après l'orage, un ruisseau
Sa fraîcheur et son clapotis
C'est un zéphyr dans l'arbrisseau
Et la griserie ressentie

C'est la fugacité, l'instant
Qu'il faut, dans l'immédiat, saisir
C'est un pétale de printemps
Un oiseau qui vole à loisir
C'est la venue de la sagesse
Après le feu de la passion
C'est un voyage en allégresse
A tavers la rare émotion

C'est un petit repas à deux
Qui a mijoté à l'extase
Qui conserve un goût savoureux
Comme un mot doux dans une phrase
C'est dêtre comme des gamins
Blottis au chaud, incognito
C'est de se tenir par la main
C'est de se caresser la peau

C'est d'être libre de choisir
D'aller chacun vivre à son sens
Pour alimenter le plaisir
De se revoir après l'absence
C'est aussi d'être, toi et moi
Malgré tout, au cours des saisons
Réunis sous le même toit
Et foulant le même gazon

C'est de se faire une vue neuve
A la vivace connivence
Et de traverser les épreuves
En ayant des atouts d'avance
Le temps qui passe, mon amour
Ce n'est vraiment pas un problème
C'est la tendresse et son velours
C'est un bécot, c'est un je t'aime !