Morad Poète de velours
Nombre de messages : 333 Age : 42 Localisation : Banlieue nord de Paname Date d'inscription : 04/12/2006
| Sujet: La mort ne te rendra pas la vie Jeu 20 Déc - 11:25 | |
| La mort ne te rendra pas la vie
Tu as écrit une lettre, tu y signe de ton sang Prétendant que la vie était moche et que tu voulais partir A peine quinze ans sur cette terre, et tu nous quittes Qui t’a fait désespérer de la vie ? Un prêtre a voulu te forcer à vouer un culte à Dieu Ou est-ce le diable qui cherche à te détourner de la voie Qu’as tu vu de si effrayant à ton age ? Tu à l’air si heureuse, tu es si brillante élève Quelle drogue a-t-elle pu dissiper autant ton âme ? La diluer dans d’amers larmes puisées dans un océan morne Tu parles comme ces soldats rompus aux combats Qui ont croisé les corps mortifiés d’une mère enlaçant son enfant Ou de cet homme qui en voulant combattre la famine S’en est allé laissant les gens à leur détresse En pensant que rien ne changera jamais, et personne ne l’aide Tu parles comme cette personne mère d’un monstre Le visage déformé par la drogue Qu’elle s’injectait à huit mois du terme Refusant d’embrasser l’être qui habitait dans son placenta, Ce sont tes amies qui t’on fait connaître quelques gourous malintentionné ? Promettant armagedon comme on promet un ticket pour le paradis Prétextant que son discours, lui était inspiré par quelque dieu fantasque Si c’est cela laisse moi aller lui expliquer qu’aucun dieu ne se laisse corrompre Tes parents ne se sont jamais disputés devant tes yeux d’enfants Prenant soin à ce que tu ne manques de rien Mais peut être manquait tu de colère et de haine Pas celles qui aveugle mais celles qui te forge et qui te maintienne Celles qui te font discerner les démons tapis dans une quelconque lame Pose cette plume où tu craches ta rage fabriquée de toute pièce Tu ne penses pas une seule des malédictions que tu jettes Tu ne sais rien de la mort, Viens... Et laisse moi te montrer le désert, Les hommes là bas y vive de façon très touchante Vient nous irons boire le thé de quatre heure avec Abdallah Ils nous parlera peut être des vents de satin qui à l’aube Dansent avec les plus belles femmes du Sahel Je t’emmènerais dans les glaciers de Sibérie Où des hommes travaillent jour et nuit Pour un salaire qui ne vient jamais Qui se glacent les os à pêcher le poisson Et qui t’avouent en tirant sur leurs cigarettes « Vraiment nous sommes mieux lotis que nos ancêtres… » Viens laisse-moi émerveiller ton âme par la simplicité de cette vie Toi qui cherche ton bonheur dans les nouvelles technologies Jamais l’homme ne créera l’espoir Viens, calme toi. La mort ne te rendra pas la vie
Morad, | |
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